La Fraise

Ma production

Dans mon jardin de ville en Gironde, j'ai mis en 2010 les fraisiers suivants :

 

- Gariguette,

 

- Ciflorette, Fraise haut de gamme

Variété protégée - Obtention CIREF (France) - Sainte-Livrade (47)
Variété précoce 
Conduite sous abris en culture précoce pour favoriser la remontée printanière
Créneau de production : Gariguette 
Fermeté supérieure à égale à Gariguette
Excellent goût et parfum qui supplante Gariguette
Goût régulier et constant
Très appréciée des consommateurs pour le goût et le parfum
Remontée en juin/juillet

 

- Mara des bois

   Cette variété (obtention Marionnet) est exceptionnelle à double titre : par ses fruits très parfumés au goût de fraise des bois et par son exceptionnelle productivité ( jusqu'à 1kg par pied). Remontante, elle donne des fraises de mai jusqu'aux premières gelées. 

 

- Gento

 

- Charlotte

Fraise remontante et vigoureuse, peu exigeante en éléments fertilisants, faible sensibilité à l'odium et aux différentes maladies, fort potentiel de rendement, excellente qualité gustative, sucré, peu acide, disposant d'un arôme fort en fraise des bois. La Charlotte est une fraise de forme regulière,de coloration rouge vive, brillante et ferme.

Culture de la fraise

Patrick Jouy, producteur de fraise hors-sol à Sainte-Livrade (47)

 

Il cultive 6 hectares couvertes et possède 450 000 pieds de fraise en production.

 

C'est un producteur qui n'utilise pas de produits chimiques.

Ainsi, il combat le fléau du puceron au moyen d'insectes prédateurs qui s'attaquent aux ravageurs.

 

Pour la pollinisation, il utilise des ruches de bourdons car les abeilles ne butinent pas en-dessous de 20 degrés. ( il faut 10 ruches par hectare).

 

Il a de la Gariguette (5OO à 600 grs par pied) et de la Ciflorette (400 grs par pied).

 

Il faut 150 cl d'eau par pied et par jour.

Tout sur la fraise

La Fraise Gariguette, ton goût me fait tourner la tête

Par Valérie Péan. Mission Agrobiosciences

Copyright shigaepouyen.free.fr

 

Cette petite a tout d’une grande... Variété précoce, la Gariguette est une des fraises la plus vendue sur notre sol. Souvent citée en exemple comme un fruit qui, enfin, a du goût, elle doit son succès à une femme - Georgette Risser- qui a dirigé pendant des années des travaux de recherches au Centre Inra d’Avignon pour créer cette nouvelle variété à la fin des années 70 qui fut d’abord cultivée dans le Lot-et-Garonne. Depuis, avec l’aide de l’Inra et du Centre Interrégional de recherches et d’études de la fraise, la Gariguette a vu apparaître plusieurs petites sœurs, comme la Mara des Bois, très cultivée dans différents départements de Midi-Pyrénées. Celles que l’on croirait tout droit sorties du jardin n’existait donc pas il y a quarante, trente ou dix ans... D’ailleurs, sans une sélection féroce, il n’y aurait peut-être plus de culture fraisière en France. Car au lendemain de la seconde guerre mondiale, les variétés françaises traditionnelles sont en piteux état. Affectées par la virose, cultivées pendant des années sur les mêmes sols, elles sont d’une faible productivité. Dès la fin des années cinquante, les chercheurs sont chargés de sélectionner de nouvelles variétés plus résistantes aux maladies, plus productives, mais qui conservent néanmoins une qualité gustative.

Pas simple, car rien n’est plus fragile que le goût dans lequel interviennent de nombreux arômes. Et plus le fruit est parfumé, plus la frontière est fragile entre maturité et surmaturité. Sans oublier une foule de facteurs qui jouent sur la saveur, selon l’époque de production, les conditions climatiques, l’évolution du fruit après cueillette, ou l’insuffisance de l’apport d’eau. Autant de points qui furent analysés. Arrivent les années 80. A l’époque, en France, les premières fraises de la saison ne peuvent guère rivaliser avec les variétés précoces d’Italie et d’Espagne. Leur prix s’effondre. Seule la qualité gustative pouvait faire la différence. C’est tout l’enjeu de Gariguette, précoce elle aussi, et savoureuse dès le début de la récolte. Seul problème : de taille plus petite que les autres, elle est difficile à ramasser et à rentabiliser, d’autant que ses rendements sont moyens. Résultat : autour d’Avignon, les premiers cultivateurs auxquels elle sera proposée feront la moue. Peu importe, d’autres vont raisonner différemment : les fraiséristes du Lot-et-Garonne, qui estimèren,t que le consommateur était prêts à payer un peu plus cher un produit de qualité. ? Et c’est effectivement ce qui se passera, campagne publicitaire à l’appui, menée par le groupement « Fraise de France ». Dès lors, la Gariguette devient la variété précoce la plus cultivée dans l’hexagone. (Chronique Histoire de... plantes. Mission Agrobiosciences. 13 Octobre 2006)

Article rédigé par Valérie Péan. Mission Agrobiosciences

 

Tous les fraisiers actuellement cultivés appartiennent à une espèce récente, apparue au 18ème siècle et dont les ancêtres sont américains. Avant, régnait la fraise des bois, toujours répandue à l’état sauvage et dont les premières cultures ont été menées à des fins médicinales. Pour ses fruits, il faudra en fait attendre le 14ème siècle, dans un écrin royal : 2 000 pieds sont alors plantés dans les jardins du Louvre. Deux siècles plus tard, une autre espèce de fraisier sauvage, d’origine inconnue, supplante la fraise des bois en Allemagne et en Belgique, pour leur calibre plus gros et leur parfum. Mais entre-temps, survient la découverte de l’Amérique et de ses fraises d’une grosseur jusque-là inégalée. L’importation ne tarde guère : des fraisiers canadiens, ramenés semble-t-il par Jacques Cartier à la fin du 16ème siècle, sont implantés en France, suivis par d’autres en provenance de Virginie ou du Chili, notamment dans les bagages d’un dénommé... Frézier ! De ces deux espèces naîtra un hybride, le premier fraisier moderne, appelé « fraisier ananas ». Aujourd’hui, les principales variétés cultivées en France restent peu nombreuses, au nombre d’une vingtaine. V.P

 

La fraise est le fruit (en réalité un faux-fruit) des fraisiers, des plantes herbacées du genre Fragaria et de la famille des Rosaceae.

 

Description

 

Les akènes, les véritables fruits du fraisier. La fraise est formée par l'ensemble du réceptacle charnu de la fleur. Elle a une couleur rouge ou jaune blanchâtre selon les variétés, et une forme ovoïde oblongue plus ou moins arrondie.

Au sens botanique du terme, les « vrais » fruits sont en fait les akènes, ces petits grains secs (communément appelés à tort pépins alors que ce dernier terme ne devrait désigner que leur minuscule graine centrale) disposés régulièrement sur la fraise, de couleur verte à brune, et renfermant chacun soit un ovule (non fécondé) soit une graine (qui porte alors un germe lorsque la fraise arrive à maturité).

Le corps charnu de la fraise étant formé par le réceptacle floral (induvie) est ce que l'on consomme avec ou sans les akènes (l’épépinage des fraises consiste à ôter ces fruits secs du reste de la chair pulpeuse pour la préparation de gelées). Ce sont les akènes qui produisent une hormone permettant au faux-fruit de grossir.

 

Histoire

 

En Europe et en Amérique du Nord, les fruits de l’espèce Fragaria vesca, le fraisier des bois, sont de petite taille. Connues depuis l'Antiquité, les Romains les utilisaient dans leurs produits cosmétiques en raison de leur odeur agréable : la « fragrance ». Mais les fraises poussent également le long des côtes américaines donnant sur l'Océan Pacifique, d'Alaska au Chili.

Chili, terre des fraises à gros fruits. La fraise est un fruit très répandu dans le monde.

La fraise actuelle, telle que nous la connaissons est le résultat de croisements de fraises sauvages des Amériques. En 1714, l’officier du Génie maritime Amédée-François Frézier revient d’une mission d’espionnage des ports espagnols au Chili et au Pérou pour le Roi soleil. Botaniste à ses heures, il a repéré des fraisiers à gros fruits que l’on cultive au Chili, dits Blanches du Chili (Fragaria chiloensis). Frézier réussit à en rapporter quelques plants qu’il confie à Antoine de Jussieu pour le Jardin royal.

Quelques plantations sont envoyés en Bretagne au jardin botanique de Brest et trouvent dans ce climat océanique, proche de celui de leur biotope d’origine, un milieu favorable à leur culture. Les plants de Blanches du Chili seront croisés avec des plants de fraisier de Virginie (Fragaria virginiana). C'est de l’hybride issu de ce croisement (Fragaria ananassae), que proviennent l’essentiel des variétés de fraises à gros « fruits » que l’on cultive désormais.

En 1740, la ville de Plougastel (limitrophe de Brest), déjà productrice de fraisier des bois, devient le premier lieu de production de cette nouvelle espèce dite « fraise de Plougastel. » La culture de la fraise devient la spécialité de la commune, qui produira près du quart de la production française de fraises au début du XXe siècle. Plougastel héberge depuis 1997, le « Musée de la Fraise et du Patrimoine. »

Une autre variété légèrement plus petite sera développée dans le Sud de la France à partir de croisement avec des fraisiers nains méditerranéens, moins exigeants en eau, la « gariguette ». Cette dernière, dont le fruit est de forme plus allongée (et davantage coloré à maturité), a cependant le défaut d’une moins bonne conservation. Mais sa saveur, plus proche de la fraise des bois, et connue des Provençaux, est souvent considérée comme plus "authentique" que celle de la fraise commune. Hors du sud de la France, cette variété de fraise pose problème, car du fait du transport elle arrive aux étalages soit très chère, soit abîmée, soit enfin elle est récoltée avant sa pleine maturité pour en faciliter le transport, ce qui ne laisse pas le temps au fruit de développer sur pied ses saveurs spécifiques.

Vers 1940, la Californie devient premier producteur mondial de fraises.

En Belgique, la région de Wépion connaît un essor semblable dès la moitié du XXème siècle.

L’activité se développera surtout dans l’entre-deux-guerres et atteindra son apogée dans les années 1950-1960. Leur réputation est telle que les fraises de Wépion sont commercialisées aux Halles de Paris et ensuite sur le marché de Rungis qui leur succédera. Au début des années 1970, l’activité décline et ce n'est qu’à la fin des années 1990 qu’elle gagne en regain.

Le secteur se professionnalise et la Criée de Wépion devient la plate-forme de commercialisation d’un fruit cueilli à maturité, vendu via des circuits courts. Wépion héberge également un Musée de la Fraise de Wépion.

 

Variétés

 

Parmi les nombreuses variétés existantes (plus de 600), on peut citer :

Alba

Anus

Annapolis

Bogota

Capella

Chambly

Chandler

Charlotte

Ciflorette

Cijossé

Cirafine

Cireine

Darselect

Douglas

Elsanta

Gariguette (20% de la production française)

Jewel

Kent

Lambada

Machiroux

Majoral

Mamie

Manille

Mara des bois

Maraline

Marascor

Marjolaine

Ozark Beauty

Pajaro

Redcoat

Reine des Vallées (Regina)

Selva

Sparkle

Valeta

 

Production des fraises.

Production mondiale annuelle de fraises, en tonnes par pays

Pays 2004/2005

États-Unis 1 004 160 28 % 1 053 280 29 %

Espagne 288 100 8 % 308 000 9 %

Maroc 215 000 6 % 217 000 6 %

Corée du Sud 202 500 6 % 200 000 6 %

Japon 198 200 6 % 200 000 6 %

Pologne 185 583 5 % 180 000 5 %

Turquie 155 000 4 % 160 000 4 %

Mexique 150 261 4 % 150 261 4 %

Italie 167 727 5 % 147 049 4 %

Allemagne 119 384 3 % 146 500 4 %

Russie 106 100 3 % 106 100 3 %

Égypte 104 971 3 % 100 000 3 %

France 53 457 2 % 50 823 1 %

Royaume-Uni 47 900 1 % 48 000 1 %

Belgique 44 000 1 % 40 000 1 %

Ukraine 36 400 1 % 38 000 1 %

Pays-Bas 36 500 1 % 36 000 1 %

Serbie-et-Monténégro 33 855 1 % 34 000 1 %

Iran 27 000 1 % 27 000 1 %

Chili 25 200 1 % 25 600 1 %

Autres pays 347 166 10 % 348 110 10 %

Total 3 548 464,00 100 % 3 615 723,00 100 %

Données de FAOSTAT (FAO)

Base de données de la FAO (dernier accès le 14 novembre 2006)

 

Saison

Selon la variété, la saison de maturation des fraises s'étend de mai à septembre. Par des techniques de cultures artificielles type hors-sol, il est possible de produire des fraises en dehors de cette période.

 

Alimentation

 

Une pâtisserie comportant des fraises.Entières, nature, avec de la crème (crème fraîche, crème chantilly,..) ou du sucre.

Tarte aux fraises.

Fraisier.

En morceaux dans des yaourts.

Recette de la glace à la fraise

La plupart des crèmes glacées et yaourts agro-industriels utilisent de l'arôme fraise, une substance artificielle. C'est le bas de gamme.

D'autres utilisent de l'arôme naturel et des fraises d'agriculture intensive pour le milieu de gamme.

Les desserts haut de gamme, demandant une somme de travail plus importante, ne se trouvent guère que chez les petits producteurs de fraises tournés vers le marché de niche et proposent parfois en vente directe leur production transformée par leur soin (sorbets, confitures tartes...). Quelques pâtissiers, glaciers et confiseurs, proches d'une ferme de ce genre ou fréquenté par une clientèle avertie et demandeuse de qualité, élaborent ces types de produits.

 

Nutrition

La fraise regorge de vitamine C (antioxydants), de vitamine A (sous forme de précurseur, le ß-carotène, mais pas de rétinol qui doit être synthétisé) pour stimuler les défenses immunitaires, de vitamine B9 (acide folique), important pour les femmes enceintes.

Elle est riche en oligo-éléments, sous forme de sels de potassium pour le système nerveux et contre la fixation excessive du sodium, de calcium pour les os, et du magnésium contre le stress.

Elle contient également du furanéol (l’alcool aromatique qui lui donne son parfum et son goût).

Les allergies alimentaires aux fraises sont fréquentes. Chez l'enfant, on déconseille donc l'introduction de ce fruit dans l'alimentation avant l'âge de six mois.

 

Fraise crue (valeur nutritive pour 100 g)

eau 88,95 g

glucides 7,68 g

dont sucres simples 4,66 g

fibres alimentaires 2,0 g

protéines 0,67 g

lipides 0,30 g

cendres totales 0,40 g

valeur énergétique 32 kcal

acides gras

poly-insaturés 155 mg

mono-insaturés 43 mg

saturés 15 mg

dont cholestérols 0 mg

oligo-éléments

potassium (K) 153 mg

phosphore (P) 24 mg

sodium (Na) 1 mg

zinc (Zn) 140 µg

calcium (Ca) 16 à 40 mg

magnésium (Mg) 13 à 15 mg

fer (Fe) 420 µg

cuivre (Cu) 48 µg

vitamines

vitamine C 58,8 mg

vitamine B3 (PP) 386 µg

vitamine B5 125 µg

vitamine B9 (M) 60 µg

vitamine B6 47 µg

vitamine B1 24 µg

vitamine B2 22 µg

vitamine K 2,2 µg

vitamine E 0,29 µg

vitamine A 12 UI

dont rétinol 0 µg

vitamine B12 0 µg

 

Certaines fraises étant cultivées de manière industrielle et dans de mauvaises conditions, elles peuvent encore contenir des résidus de pesticides. Cependant les fongicides ne sont pas employés sur les fraises après récolte ; par conséquent, le refroidissement immédiat, le stockage à 0 °C (32 °F), la prévention des dommages physiques aux fruits, et le transport avec des doses élevées de dioxyde de carbone sont les meilleures méthodes pour contrôler les maladies. En outre, il faut prendre soin d’éliminer les fruits malades ou blessés lors de la récolte pour éviter qu’ils ne contaminent les fruits sains voisins.

 

Lot-et-garonne

Gariguette, ciflorette : les fraises ont leur label Rouge

 

La gariguette et la ciflorette viennent d'obtenir en 2009, par le Ministère de l’Agriculture, le label rouge.

Cette distinction qui doit permettre une meilleure identification du produit dans les rayons n'est pas le fruit du hasard. Il a fallu sept ans aux producteurs pour l'obtenir, et Philippe Blouin, président de l'AIFLG (Adresse AIFLG, Agropole 47931 Agen), peut avoir le sourire : il n'est pas le père des belles, mais il est le géniteur du label obtenu enfin par ces deux demoiselles qui rougissent au printemps et à l'été, avec pas mal de soleil, ce qui n'est pas inhabituel. Un label pour une fraise, c'est une première en France.

L'annonce officielle a été faite lors du lancement de la campagne fraise en Lot-et-Garonne. Le Lot-et-Garonne apparaît sur la première marche du podium en volumes de production (aux environs de 12 000 tonnes) soit environ 20 % du tonnage national. En Lot-et-Garonne, c'est presque 500 hectares (dont 70 % de hors sol) pour 600 producteurs.

 

Soutiens

Avec ce label rouge, gariguette et ciflorette se retrouvent dans un même bateau, et vont forcément voguer vers la terre promise : un référencement à la hauteur de leur qualité gustative dans la grande distribution. Qui dit hypermarchés dit publicité que l'AIFLG peut difficilement financer sur ses fonds propres.

Le conseil général glisse dans l'enveloppe commune 25 000 €, le conseil régional 30 000 € pour la communication, par le biais de l'association Aquitaine de promotion agro-alimentaire (AAPRA), présidé par M. Guy Saint-Martin conseiller régional et général qui n'a pas besoin d'être convaincu du goût sucré de ces deux fraises. Du sucre, des rondeurs, une brillance et une qualité gustative qui se prive de la crème fraîche en bombe indispensable pour dissiper l'impression de la grosse espagnole.

La gariguette se déguste jusqu'en juin, la ciflorette est plus tardive, jusqu'en juillet. Il vous reste quelques semaines pour vous faire un plaisir avec ces deux demoiselles fraîches et pimpantes, dont la consommation n'ajoute que très peu aux calories nécessaires par jour.

  

Sources Internet et la Dépêche du Midi - avril 2010

 

Culture en Espagne

Un désastre écologique!

 

La culture industrielle des fraises qui s'est notamment développée en Espagne fait l'objet de critiques en termes de non-durabilité et de dumping social ;

Depuis les années 1980 la production espagnole s'est accrue et sur les 330 000 tonnes récoltées en 2006, un quart, soit 83 000 tonnes ont été exportées vers la France; essentiellement achetées à bas prix par les grandes surfaces qui les revendent aux consommateurs dont la consommation annuelle totale est d'environ 130 000 tonnes.

95 % des fraises d’Espagne sont produites sur une zone de 5 000 hectares et en partie illégalement (mais de manière tolérée par le gouvernement) jusqu'à l'intérieur du Parc national de Doñana (zone humide, inscrite au Patrimoine mondial de l’Unesco, de 100 000 ha, d’importance paneuropéenne pour les migrations aviaires, abritant l’ultime population espagnole d’une vingtaine de lynx Pardelle dit « Lynx d'Espagne »).

Des ONG locales et mondiales (WWF) dénoncent un usage croissant et massif de produits chimiques pour la désinfection du sol des cultures faites sur sable (drainant) et sous plastique, avec une consommation massive d’eau d’irrigation issue de forages plus ou moins légaux (50 % ne sont pas déclarés) sur des terrains pour partie (40 % en 2007) illégalement occupés, dont plus de 100 ha sont situés en pleine zone protégée. L’irrigation est telle qu’elle a fait disparaître 50 % environ de l’alimentation du marais.

La monoculture épuisant les sols et y favorisant la pullulation de parasite de la fraise, chaque automne, la terre sablonneuse est stérilisée pour y détruire toute microfaune, avec du bromure de méthyle (poison, gaz à effet de serre, et détruisant la couche d’ozone, interdit en 2005, dernière limite par le protocole de Montréal de 1987) et de la chloropicrine (poison dangereux qui a été utilisé comme arme chimique).

La main d’œuvre (marocains et saisonniers sans-papiers, sous-payés et mal logés, ne bénéficiant ni de la sécurité sociale ni d’un suivi médical). Les kilomètres de bâche plastique (cinq mille tonnes/an) dont le plastique noir couvre-sol, contaminés par les pesticides, sont enterrées ou brûlées à l’air libre. De plus, 2 000 hectares ont été déboisés pour étendre les cultures de fraises.

Le WWF France a demandé aux supermarchés de vérifier que leurs fournisseurs cultivaient légalement les fraises en respectant un cahier des charges rigoureux en matière d’impact environnemental.

 

Jean Ferrat + Heureux celui qui meurt d'
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